Un plan, pour quoi faire?
Avant d’écrire, en général, on recommande de faire un plan d’écriture: avant de commencer une dissertation, un exposé, un roman, ou tout autre texte de fiction… En ce qui concerne l’écriture de romans, travail de longue haleine, il semble même que ce soit un passage obligé. Il faudrait avoir imaginé et construit l’intrigue, les personnages, les lieux, etc.
Quand faire un plan coupe la créativité
Malheureusement, ça ne marche pas pour tout le monde. Pourquoi? Parce que ça peut bloquer la créativité. Certain-e-s écrivain-e-s, en effet, préfèrent y aller à l’intuition, et découvrir l’intrigue au fur et à mesure qu’elle se tisse. C’est le cas de l’écrivain Haruki Murakami, par exemple: chaque matin où il se met à sa table pour écrire, il ne sait pas où ira l’histoire, ni ce qu’il va découvrir. Et c’est ce qui le réjouit (je recommande au passage la lecture de cette passionnante interview qu’il avait donnée au New Yorker). Car, écrire avec plaisir est important.
Si on sait tout à l’avance, l’écriture peut sembler mécanique, sans plaisir, et centrée uniquement sur la productivité.
Quand se passer de plan d’écriture?
Que faire, alors, pour se rassurer, et écrire sans perdre le plaisir de le faire?
J’aime beaucoup donner ce conseil de Stephen King, qui est de suivre sa curiosité plutôt qu’un plan. Dans Écriture, mémoires d’un métier, Stephen King dit partir d’une situation pour la laisser se développer. Mais il ne fait pas de plan, pour des romans qui sont pourtant élaborés et cohérents. Pour ce faire, il faut avoir confiance en le processus. Et se lancer dans la rédaction immédiatement. Et, pour structurer l’écriture, il y a tout ce qu’il y a autour de l’écriture, et dont je parlais dans cet article. Cela compte tout autant, voire davantage, que la structure interne qui, elle, se dévoilera d’elle-même.
Tu ne sais toujours pas par quoi commencer?