Ne pas oser écrire: un point que beaucoup de femmes ont en commun. Et, parfois même, des femmes qui connaissent pourtant très bien la langue française: des enseignantes, des journalistes. Céline est prof de français. Mais elle a aussi l’imagination foisonnante d’une romancière. Pourtant, elle n’osait pas écrire…
Mais, en cinq mois d’accompagnement à l’écriture, Céline a enfin réussi à écrire le roman de ses rêves. Voici son témoignage:
Oser écrire le livre dont on rêve
Je m’appelle Céline, j’ai 38 ans et je suis maman d’un petit garçon de 4 ans. Je suis aussi enseignante de français et d’histoire. J’aime lire, écrire, découvrir des univers. Quand j’étais plus jeune, je jouais beaucoup au jeux vidéos. J’aime le jeu sous toutes ses formes et j’aime partager !
Avant d’être accompagnée par Marie-Eve, j’avais envie d’écrire une histoire depuis très longtemps. J’avais partagé cela avec une amie proche, lors d’une soirée pendant laquelle nous avions imaginé ensemble des personnages et une intrigue. Une fois, elle m’a dit qu’elle souhaitait que j’écrive cette histoire. Tout cela restait encore très abstrait, mais l’histoire qu’on avait créée continuait de m’accompagner.
J’ai donc commencé à écrire pendant le confinement en 2020, mais j’ai malheureusement arrêté dès la fin du confinement. J’y pensais pourtant tous les jours. Je me disais sans cesse que quelqu’un, tôt ou tard, se saisirait de mon histoire pour la raconter (ndlr: quelque chose dont a beaucoup parlé l’écrivaine Elizabeth Gilbert). En même temps, plus j’y pensais et plus l’histoire dans ma tête grandissait. J’ai essayé des masterclass, des formations, j’ai mis des choses par écrit, par exemple des descriptions de personnages, mais sans jamais arriver à me remettre à l’écriture.
Le déclic pour oser écrire, enfin!
Puis, j’ai suivi la Semaine Femmes & Écriture organisée par Marie-Eve en 2022. À la suite de cette incroyable semaine, je ressentais cette envie de m’y mettre très concrètement, mais sans oser encore sauter le pas. Je recevais les newsletters d’Écrivain-E et ça me trottait de plus en plus dans la tête. Il y a plusieurs raisons pour lesquelles je n’osais pas faire ce saut. J’aime lire et j’ai fait des études de lettres. Et effectivement, je me disais que je n’arriverais jamais à écrire aussi bien que les autrices et auteurs que j’avais lus durant mes études.
Je n’avais pas encore compris qu’être Céline suffisait, et qu’il n’y a pas besoin d’être une grande écrivaine pour pouvoir écrire un roman. Je me suis mis beaucoup de pression et j’ai placé la barre trop haut à cause de mes connaissances de la langue, de mon expertise en littérature. Cela m’a intimidé à la place de me servir.
Je dirais que le frein principal à mon passage à l’action est le fait que je ne savais pas qu’on pouvait ne pas écrire dans l’ordre. Donc, je n’osais pas écrire d’abord ce qui me faisait plaisir. Pourtant, il faut oser écrire ce qui vient en premier. J’avais commencé à écrire le début et je n’arrivais pas à écrire la suite, car je ne l’avais pas encore. C’est tout bête… Et puis, j’avais aussi des blocages liés à l’écriture et je procrastinais. Par exemple, dans une des masterclass que j’ai suivies, on parlait de l’idée du plan à suivre, et en fait, je n’avais pas de plan ! C’est-à-dire que j’avais une idée, je savais comment ça allait se terminer, mais il me manquait plein d’étapes. Mais ce que je ne savais pas, c’est que ces étapes pouvaient venir en écrivant.
Je pensais donc devoir tout avoir avant de pouvoir continuer. Et l’ensemble de ces blocages m’empêchaient de poursuivre mon roman.
J’ai mis du temps à demander une séance découverte et à me dire que je pouvais le faire. Mais j’avais cette forte sensation en moi qui me disait que je correspondais au profil, je pouvais y aller ! J’ai choisi de travailler avec Marie-Eve car j’avais suivi la Semaine Femme et Écriture qui m’a beaucoup plu.
Une histoire complète qui est passée de la rumination à la page
J’avais plusieurs attentes pour cet accompagnement à l’écriture. Avant tout, j’avais envie d’avoir quelqu’un qui puisse m’aider à me mettre de façon concrète et régulière à l’écriture pour pouvoir aller au bout, au moins, du premier jet. Qu’elle m’aide à dépasser mes blocages, à instaurer une routine d’écriture et la maintenir. Je savais que Marie-Eve pouvait m’apporter cela. J’avais aussi besoin d’entendre des encouragements. D’être traitée avec bienveillance mais d’être confrontée à un avis externe, objectif, sur mon écriture.
Le résultat de mon accompagnement avec Marie-Eve est qu’au bout de 5 mois d’écriture, j’ai une histoire complète du début à la fin. Je n’ai pas encore terminé mon premier jet, il me manque encore quelques petites choses pour approfondir les enjeux. Mais j’ai quand même une histoire qui commence à tenir la route. Je suis passée de trois pages à plus de cent pages, donc c’est un changement conséquent !
J’ai également acquis une routine d’écriture. J’ai essayé plusieurs routines, parfois, c’est plus ou moins facile, car je dois conjuguer l’écriture de mon roman avec ma vie professionnelle, ma vie de maman, d’épouse, ma vie à moi. Je réalise que, même s’il y a des moments où j’écris moins parce que je n’ai pas le temps, par exemple si mon petit garçon a besoin de moi, j’arrive à m’y remettre ensuite. Avant, je laissais tomber très rapidement, je réessayais, puis je laissais à nouveau tomber, je n’étais pas régulière.
J’avais également un fort sentiment d’illégitimité. J’ai enfin réussi à en parler à quelques personnes de mon entourage suite à mon travail avec Marie-Eve sur la posture d’écrivaine. Maintenant, je ne crie pas sur tous les toits que j’écris un roman, mais si on me le demande, je le dis fièrement. Je n’ai plus peur de dire que l’écriture est ma soupape ! Ainsi, j’ai relâché la pression que je m’étais imposée et, désormais, l’écriture n’est plus un fardeau dans ma vie, mais un pilier qui me permet de faire face aux difficultés.
L’écriture comme un pilier dans la vie
Mon ambition pour la suite est de parvenir à quelque chose de publiable. Ce serait fantastique de tenir mon livre entre mes mains ! Ce serait une grande fierté de pouvoir le présenter, le faire lire. Bien sûr, dans mes rêves les plus fous, ce serait le succès et que je pourrais ensuite écrire un autre livre ! Mais, en tout cas, aller jusqu’au bout de ce projet, voir l’ouvrage physique se concrétiser et l’avoir entre mes mains est mon but.
Si une personne se trouvait dans la même situation que je l’étais avant d’être accompagnée par Marie-Eve, je crois que je ne pourrais pas répondre autrement que : lance-toi ! Lorsque je me suis lancée, c’était à ce moment-là que j’étais prête. J’avais tellement tourné autour de l’histoire que j’en étais arrivée à un point où je savais que je n’y arriverais pas seule. C’était ma « dernière chance » et c’était le moment ! Cela ne veut pas dire qu’on aura un roman clé en main à la fin. Mais on gagne des outils, des pistes. Je pense que c’est le plus important lorsqu’on souhaite écrire.
Ensuite, il y a le temps qu’on y consacre et notre investissement. Tout ce que j’ai reçu concrètement grâce à l’accompagnement de Marie-Eve m’aide à écrire et à adopter une posture d’écrivaine. Alors, allez-y, prenez votre clavier, inventez des mondes et écrivez. C’est fantastique et c’est mon exutoire!
Son témoignage en vidéo: