Débloquer son écriture: combien en rêvent. Et pourtant: je ne crois pas au blocage ni au « syndrome de la page blanche ». En effet, j’ai vu assez de femmes en coaching littéraire pour savoir que, derrière le blocage, il y a toujours quelque chose. Mais certainement pas un manque d’idées ou d’imagination.
Je sais, cela va à l’encontre d’une idée commune sur l’écriture: celle du blocage de la plume qui surviendrait n’importe quand, avant ou pendant l’écriture d’un projet littéraire, sans que l’on puisse vraiment le contrôler. Le résultat serait alors des heures voire des jours sans avancer dans son roman, sa nouvelle ou encore sa pièce de théâtre.
Quelle sont donc les raisons des « blocages »? Une seule, toujours la même: le manque de confiance en soi et en ses idées ainsi que son corollaire: le perfectionnisme. Ainsi, si tu essaies d’écrire un livre parfait et que tu ne fais pas confiance à la première idée qui te vient quand tu te mets à l’écriture, il y a de grandes chances pour que tu rencontres des blocages.
À cela, j’ajouterais encore que l’idée même que tu te fais de toi-même en tant qu’auteure va déterminer si oui ou non tu vas connaître ce genre de problème. De ce fait, si tu crois au syndrome de la page blanche comme à une réalité inévitable de l’écrivaine, tu risques d’identifier un mauvais jour comme un jour de manque d’inspiration. Or, il y a bien des mauvais jours dans l’écriture, mais ils ne veulent absolument pas dire qu’on écrit mal! De toute façon, ce n’est pas quand on a le sentiment d’écrire sans inspiration que c’est vraiment le cas. Crois-moi. 😉
LE truc pour débloquer son écriture
Au cas où le blocage de ton écriture persisterait après ces constats préliminaires, voici un truc vraiment efficace, et que j’ai trouvé chez la merveilleuse Julia Cameron. Il s’agit d’écrire ses peurs et ses colères au sujet du projet dans lequel nous sommes. Ainsi, prends une feuille, un stylo (plus efficace si tu le fais à la main). Puis, liste toutes tes peurs au sujet de ton livre: « J’ai peur qu’il soit nul, qu’une telle le juge comme mauvais, qu’il ne soit pas original… ». Ensuite, fais la même chose avec ce qui te met en colère: « Je suis en colère que ma mère/amie/ ne m’ait pas soutenue dans ce projet, contre la société qui ne rémunère pas les auteur-e-s à leur juste valeur… » Et tout ce qui te passera par la tête.
Pourquoi ça marche? Parce que ces éléments sont souvent présents dans notre travail quotidien sans qu’on s’en rendre vraiment compte. Ils peuvent ainsi se manifester sous forme de pensées négatives qui nous freinent. Et donc bloquent notre plume. En s’arrêtant dessus un instant, en les nommant, tu prends du recul. Et donc un nouvel élan pour la suite.
Tu as le droit de faire confiance inconditionnellement à tes idées et inspirations. Alors, fais-toi ce cadeau! <3