« Se raconter des histoires en écrivant pour dépasser ce qui nous fait mal. Écrire pour plonger en soi et pouvoir grandir. Écrire pour retrouver confiance en soi. Écrire pour soi ou pour les autres »: voici la manière dont Sophie Nave, thérapeute spécialiste des transitions de vie, définit l’écriture thérapeutique dans son article qui contient notre conversation; celle-ci a eu lieu en janvier dernier.
L’écriture pour dépasser ce qui nous fait mal
Sophie aime écrire, elle aussi, et se sert de l’écriture dans le cadre de ses accompagnements thérapeutiques, avec différentes techniques comme l’écriture spontanée ou « en cercle ». Ces techniques permettent d’appréhender l’écriture avec plaisir et de ne pas avoir peur de la feuille blanche; elles font appel aussi à la créativité.
Écrire pour s’approprier son histoire
L’écriture, en effet, est un moyen de s’approprier son histoire. Comme le disait Vanessa Springora dans une interview:
« Écrire, c’est redevenir sujet de ma propre histoire »
Dans une thérapie, c’est ce que l’on fait: revisiter son histoire, la déconstruire, la reconstruire. La parole en est l’instrument principal, et l’écriture peut venir en renfort.
De plus, avec les mouvements de libération de la parole que nous vivons à l’heure actuelle sur les violences sexuelles, systémiques et, tout récemment, l’inceste (La familia grande de Camille Kouchner, par exemple), je pense que, plus que jamais, l’écriture est un moyen de réappropriation et d’empouvoirement. De thérapeutique, l’écriture devient réparatrice, libératrice; elle permet d’exposer et de réparer. De construire un monde nouveau.
Mon interview avec Sophie
Dans cette interview, on a parlé de libérer la parole des femmes, d’oser se dire, et de notre rapport à l’écriture: