Dans un récent article de Madmoizelle, l’autrice Illana Weizman s’attaque aux coachs en rangement. Ces dernier.e.s, en effet, alourdiraient la charge mentale des femmes au lieu de la diminuer, comme ils et elles le prétendent.
Avec les écrivaines que j’accompagne, c’est une question qui revient souvent: celle du rangement et, plus largement, celle des tâches domestiques. Et c’est un domaine que de nombreuses féministes ont théorisé, tant il est important, sous son apparente banalité. En effet, la question de la charge mentale rejoint celle des inégalités entre femmes et hommes.
De ce fait, bien des femmes qui veulent écrire se sentent freinées par cette fameuse charge mentale, bien plus que les hommes, puisqu’elles sont plus nombreuses à en porter le poids.
Or, pour que ta voix compte, pour que tu puisses exprimer ce que tu as à exprimer, il est important de mener une réflexion de fond au sujet de ta charge mentale et domestique.
Quand ta charge mentale t’empêche d’écrire
Ainsi, quand il s’agit d’écrire, il y a la question du temps qu’on accorde à l’écriture avec, forcément, toutes les tâches qu’il faut accomplir dans une journée. Comment gérer, alors, les multiples appels des nombreuses « choses à faire »? Comment dégager du temps pour écrire? Car, même si le problème de la charge mentale est avant tout structurel et politique, tu peux aménager ta vie pour donner une réelle place à l’écriture.
4 astuces pour lancer tes projets d’écriture
1. Réviser tes priorités
De manière rationnelle (et pourquoi pas en le faisant par écrit), réfléchis en profondeur à tes priorités. Quelles sont-elles, dans ta vie, en ce moment? Si l’écriture en fait partie, peut-être peut-elle en remplacer une autre, dans ton emploi du temps? Une piste à explorer est ce que tu fais pour les autres. Peux-tu te mettre, avec ta plume, en priorité par rapport aux autres? Quelle place es-tu désireuse d’accorder à l’écriture, et que peux tu laisser de côté pour le faire?
Il s’agit là de faire une réflexion profonde sur tes croyances et attentes envers toi-même: qu’attends-tu de toi, et qu’attendent les autres? As-tu envie de te calquer sur les attentes des autres, ou sur ton désir profond d’écrire? Car le bon moment pour t’y mettre c’est… maintenant!
2. En faire moins pour alléger ta charge mentale
Y a-t-il des choses que tu fais mais que tu pourrais ne plus faire? Peut-on répartir plus équitablement les tâches au sein de ton foyer (auquel cas il faudra que tu aies une discussion franche et affirmée avec les personnes qui l’habitent avec toi)? Avoir un intérieur reluisant/épuré/ est-il si important que cela? Peux-tu te l’autoriser sans culpabiliser? Que peux-tu simplement arrêter de faire pour avoir plus de temps pour toi?
3. Ecrire sur des laps de temps court
Je le dis souvent ici: vingt minutes par jour en écrivant tous les jours permettent d’avancer considérablement dans ses projets littéraires! Et vingt minutes dans une journée se trouvent facilement, en principe.
4. Te faire accompagner
Enfin, tu peux aussi décider de déléguer une partie de la charge mentale liée à l’écriture en te faisant accompagner! Une consultante littéraire comme moi va t’aider à aménager ton temps pour l’écriture, t’accompagner dans un travail profond sur tes blocages d’écriture, tout en te proposant un cadre sécurisant pour oser t’exprimer, enfin! Ainsi, en quelques mois, tu as fait le travail d’écriture dont tu rêvais depuis longtemps et tu as pris confiance en ta plume! Car tout le monde a quelque chose t’intéressant à dire. Toi aussi!