Écrire son histoire pour aller mieux, ou pour aider d’autres gens: peu importe la motivation. Car écrire son histoire est une pratique puissante. Sur le plan technique, on parle d’écriture autobiographique.
Mais si écrire son autobiographie est souvent libérateur, se lancer dans une telle entreprise peut aussi faire peur. Cet article a donc pour but de t’aider à te lancer avec confiance dans l’écriture de ton histoire!
1. Oublier les autres
Une peur très tenace et qui empêche souvent les écrivaines de se lancer est celle de ce que va penser l’entourage. En effet, si tu racontes ton histoire, il y a des chances pour que tu parles de personnes que tu connais, ou as connues: famille, ami.e.s, ennemi.e.s, collègues… Ainsi, la crainte qu’une personne se reconnaisse ou soit heurtée par tes propos peut bloquer ta plume.
Certes, il faudra y penser à un moment ou à un autre, et te demander ce que tu est prête à assumer (je te conseille d’écouter cette interview de Delphine de Vigan au sujet de la manière dont sa famille a accueilli l’histoire vraie de sa mère dans Rien ne s’oppose à la nuit).
Mais, au moment de te lancer, je te conseille d’oublier l’existence des autres, afin de laisser la place à TA vérité. L’autobiographie est un récit avant tout subjectif. Tu as donc pleinement le droit d’y raconter l’histoire que tu as vécue. Comme l’a si bien conseillé l’écrivaine Joyce Maynard: « Écris comme si tu étais orpheline ».
2. S’autoriser à « mal » écrire
Un autre élément de blocage fréquent de la plume est la peur de mal faire. Ainsi, au lieu d’exprimer simplement ce qu’on a envie d’exprimer, on réfléchit beaucoup trop à la manière dont on doit le faire.
Mon conseil, ici, est de te donner la permission inconditionnelle de mal écrire. Ce que tu as à exprimer est trop important pour se soumettre au perfectionnisme ambiant. Au contraire: dans ton histoire, ce qu’on veut voir, c’est TOI. TA voix. Et même: plus tu la laisseras sortir librement, meilleur sera ton texte!
3. Écrire son histoire pour aller mieux: pas sans aide!
Enfin, lorsque je travaille avec une écrivaine qui veut écrire son histoire, je m’assure toujours qu’en cas d’histoire traumatique (comme Paméla, dont tu peux découvrir le témoignage ici), elle ait reçu un suivi psychologique. En effet, la psychothérapie est indispensable lorsque l’histoire personnelle est trop lourde. Et l’écriture ne remplace pas une thérapie. En revanche, la thérapie va t’aider à écrire mieux! Ton propos sera plus clair et mieux articulé, puisque tu l’auras décortiqué avec un.e. professionnel.le.
Et si tu veux aller plus loin: