Comment écrire mieux? Une question importante!
Écrire mieux: il s’agit là d’une question que se posent bien des écrivain.e.s. En effet, alors qu’on ne nous apprend nulle part comment devenir de bon.n.e.s écrivain.e.s, la question de l’amélioration de nos compétences d’écrivaines est d’autant plus importante.
Et il existe plusieurs réponses. L’une, croit-on, consiste à développer son vocabulaire. De ce fait, cette question m’est souvent posée par les femmes que j’accompagne dans l’écriture: « Comment puis-je améliorer mon vocabulaire? » Or, à mon avis, ce n’est pas la bonne question.
En effet, pour moi, un vocabulaire élaboré n’est ce qui caractérise un bon livre. En revanche, une langue unique et originale, si. Mais de quoi s’agit-il?
Développe TA langue plutôt que ton vocabulaire
Quand l’écrivaine Agota Kristof, une des plus importantes du 20e siècle, s’est mise à écrire, sa connaissance du français était limitée. En effet, elle était de langue maternelle hongroise, réfugiée en Suisse à la fin des années 1950. Pourtant, son chef-d’oeuvre, la Trilogie des jumeaux, est puissante et unique.
Car, comme le dit l’écrivain Hubert Haddad, « La langue appartient à ceux qui l’écrivent ».
Qu’est-ce que cela signifie, en pratique, pour toi? Qu’avant de te préoccuper de ton vocabulaire, il y a la question, bien plus puissante, de la langue qui est la tienne. Ainsi, pour écrire mieux, ne te préoccupe des mots que tu utilises que dans la mesure où ils reflètent ta pensée. Car, aborder l’écriture sous l’angle d’un vocabulaire élaboré est une approche avant tout normative et scolaire.
En effet, si tu cherches un vocabulaire d’un certain type, tu risques de de tomber dans le perfectionnisme. Tu risques aussi de rendre ton propos artificiel. Attention: je ne dis pas qu’étendre le registre de tes connaissances linguistiques n’a pas d’importance, au contraire! Mais, s’il est bon de l’améliorer par la lecture, par exemple, l’acte d’écrire, lui, doit rester spontané pour éviter de bloquer ta plume.
Il vaut mieux, donc, appliquer ce conseil de Stephen King (Écriture: Mémoires d’un métier): prendre le premier mot qui vient. Car ce qui compte avant tout, c’est TA voix, unique! Et si tu as du mal à la trouver, essaie le défi d’écriture ci-dessous!