Le blocage d’écriture est fréquent et, selon moi, il a pour origines 3 choses, surtout: ton perfectionnisme, l’enfance et l’école (avec, associé, le complexe de la bonne élève, développé ici). Souvent, d’ailleurs, ton perfectionnisme vient de ton enfance et de l’école. Je développerai ces éléments dans un autre article mais, pour le moment, je veux te montrer en quoi ton enfance a développé ton rapport à l’écriture, et aux blocages d’écriture.
En effet, quand tu as de la peine à te mettre à écrire ou à terminer un livre, ou que tu ne te sens pas inspirée, il y a de bonnes chances pour qu’un travail d’investigation te permette de débloquer le flux créatif. Voici comment faire, et pourquoi.
1. Les assertions parentales qui instaurent des limitations
« Écrivaine, ça ne paie pas les factures », « Pour écrire, il faut avoir une vie intéressante »… Tu connais certainement toi-même quelques unes de ces assertions sur l’écriture, dont beaucoup viennent des personnes qui ont pris soin de toi quand tu étais enfant (le plus souvent, tes parents).
Or, tes parents, à moins qu’ils ne soient écrivain-e-s, parlent là d’une réalité qu’ils ne connaissent que de loin. C’est la raison pour laquelle il faut débusquer ces assertions et les remettre en questions. Qu’est-ce qui est vrai ou qui relève du mythe? Est-ce que ces constats, s’ils sont avérés, t’empêcheront vraiment d’écrire ? Il est bon que tu y réfléchisses, seule ou avec une coach en écriture, si tu fais un travail avec une telle personne.
2. Les conflits relationnels qui induisent le blocage d’écriture
Encore plus que les assertions parentales, les conflits non-réglés ou qui t’opposent encore aujourd’hui aux membres de ta famille, ont un impact sur tes blocages d’écriture. Ainsi, peut-être qu’en écrivant ceci ou cela, tu as peur de blesser quelqu’un de ta famille, ou de réactiver un conflit. C’est pourquoi il est important que tu sois au clair, le plus possible, sur tes relations familiales.
Pour cela, je t’encourage à entamer une psychothérapie, si tu en ressens le besoin. De nombreuses critiques se sont érigées contre ce genre d’investigation personnelle et dans l’histoire familiale, sous prétexte qu’elles nuiraient à l’inspiration créative. Or, je pense que c’est tout le contraire. « Si vous voulez bien écrire, travaillez sur votre vie », disait Brenda Ueland, la pionnière de l’écriture créative aux U.S.A. Et je suis entièrement d’accord avec elle. Plus tu connaîtras et accepteras ton histoire familiale, plus librement et mieux tu écriras. Oui, même la fiction.
3. Les permissions que tu te donnes et l’image que tu as de toi en tant qu’écrivaine
Écrire des livres et construire une carrière d’écrivaine, cela demande de l’endurance. Et, pour tenir sur la longueur, il faut cultiver une bonne image de son soi artiste. En effet, tes textes seront critiqués voire, parfois, rejetés. Or, si tu ne te forges pas une image solide de toi-même en tant qu’artiste, tu risques de te décourager.
Même si le monde extérieur est aussi là pour te donner les validations dont tu as besoin pour construire ta confiance en toi, tu dois également apprendre à t’approuver toi-même. Cela, hors des injonctions de l’enfance. Il faut que tu saches une chose: tu es capable d’une capacité créative infinie. Cette idée doit t’habiter lorsque tu crées, et te donner foi en ta plume.
Écris tes peurs et tes colères pour gérer le blocage d’écriture
J’ai récemment écrit tout un article à ce sujet. Tu le trouveras ici.